Page:Segur - Les Deux Nigauds.djvu/258

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PRUDENCE.

Heureusement que Mademoiselle a de beaux cheveux, bien pommadés, bien gras ; je les lisserai et je ferai une natte.

SIMPLICIE.

Ce ne sera pas assez beau. Va vite dire à Coz d’aller m’acheter une couronne de fleurs.

PRUDENCE.

Oui, mamzelle. »

Prudence courut chercher Coz, qui courut à son tour faire l’emplette demandée par Simplicie. Un quart d’heure après, Coz rentra tout essoufflé, apportant une magnifique couronne de pivoines rouges.

SIMPLICIE.

Qu’est-ce que ces énormes fleurs ? C’est beaucoup trop gros, trop grand.

PRUDENCE.

Le marchand a dit à Coz qu’on les portait comme ça, que c’était la grande mode.

SIMPLICIE.

Vraiment ? Alors je les garde ; attache cette couronne sur ma tête, Prudence.

PRUDENCE.

Oui, mamzelle ; je vais vous arranger cela sur votre natte ; ce sera magnifique.

Prudence, ne sachant pas employer les épingles à cheveux, se mit à coudre la couronne sur la natte