Page:Segur - Les Deux Nigauds.djvu/311

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joli respect qu’on lui porte ! En voilà encore une idée ! »

Simplicie dormait toujours ; elle rêvait, elle gémissait, se tordait les mains ; des larmes coulèrent de ses yeux et roulèrent sur ses joues gonflées. Claire et Marthe eurent pitié d’elle.

« Maman, quand elle s’éveillera, elle pourra venir chez nous, n’est-ce pas ? Voyez comme elle a l’air malheureux, comme elle gémit.

— En rêve, mon enfant, en rêve, Il est probable qu’au réveil elle se retrouvera dans son état accoutumé.

— Mais nous pourrons venir la voir pour la désennuyer ?

— Oui, nous reviendrons après notre promenade ; en attendant, laissez-lui les livres que nous lui avions apportés. »

Mme de Roubier sortit avec ses filles, laissant Simplicie toujours endormie.