Page:Segur - Les Deux Nigauds.djvu/351

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— J’ai demandé à maman la permission de vous emmener, s’écria Simplicie avec empressement.

— Vrai, mamzelle ? Alors moi content. »

Et le visage de Coz s’éclaircit.

Le portier attendait à la porte la fin de ce dialogue ; voyant qu’il se prolongeait, il fit quelques pas et présenta à Innocent une feuille de papier pleine de chiffres.

INNOCENT.

Que me donnez-vous là, père Frimousse.

LE PORTIER.

C’est la note de ce que vous avez consommé, Monsieur. Faut-il pas que je sois payé à la longue ?

INNOCENT.

Moi ! Je n’ai jamais mangé qu’une seule fois de vos croquets, tartes, etc., et je n’ai eu aucune envie de recommencer.

LE PORTIER.

Pardon, excuse, Monsieur, mais tout cela a été consommé en votre nom, et je réclame le payement, profitant de la présence de madame qui tient sans doute les cordons de la bourse.

INNOCENT.

Je vous dis que je ne vous dois rien et que je ne vous payerai rien, par conséquent.

— Il est très-fort, celui-là. Et ça ne se passera pas comme ça, mon petit monsieur, dit le portier, le poing sur la hanche. Vous me payerez jusqu’au