Gouvernement donne un franc cinquante par jour.
Mais c’est une horreur ! Comment veut-on vous faire vivre avec si peu de chose ? Écoutez-moi, mes amis : moi qui n’ai pas comme le gouvernement dix ou quinze mille Polonais à nourrir, je vous offre une chambrette chez moi. Je ne suis pas riche, mais j’ai bon cœur, moi. Vous m’aiderez à faire marcher mon ménage et vous aiderez Croquemitaine. Est-ce entendu ? cela vous convient-il ?
Mâme Bonbeck très bonne ; mon camarade et moi très-contents, très-reconnaissants. Nous faire tout pour mâme Bonbeck et mâme Croquemitaine.
C’est bien ; suivez-moi tous, je vais vous établir chacun chez vous. »
Mme Bonbeck sortit suivie des enfants, des Polonais, de l’amour des chiens et de l’amour des chats ; ils marchèrent vers la cuisine en traversant la salle à manger, la chambre de Mme Bonbeck, la chambre destinée à Innocent, à Simplicie et à Prudence ; ensuite un bout du corridor, puis la cuisine, où Croquemitaine fit connaissance avec Prudence.
Tiens, Croquemitaine, je t’amène de bons garçons qui vont t’aider et qui nous feront rire.