Page:Segur - Lettres de la comtesse de Segur.djvu/130

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petites sortent; je les verrai encore dimanche, puis je partirai. — Adieu, ma chère Minette. Marie de h… m’a remis pour Jacques une boîte de dragées du baptême d’Ida; je les joindrai aux autres trésors que j’apporte.



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À LA VICOMTESSE ÉMILE DE PITRAY


Mercredi, 3o mai 1860.

Chère Minette, un mot seulement, car je suis pressée à outrance. Je voudrais être partie et surtout arrivée; Paris m’ennuie par la vie agitée qu’on y mène. — Demain j’emballe et je fais partir des caisses; elles arriveront en juillet ou en août. — J’embrasse mon gros chéri que je n’oublie pas, non plus que la très chère maman et le cher papa. — 11 fait froid; le vent brise tout. J’ai des inquiétudes pour mes sapins ; duquel parles-tu ? Lequel a un air penché ? Si c’est celui de la cuisine[1], il faut l’étayer pour le soutenir et le conserver. Adieu, chère Minette.



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À LA VICOMTESSE ÉMILE DE PITRAY


Paris, i5 ou 16 octobre 1860.

Un mot, chère petite, pour te dire que je suis arrivée à très bon port à cinq heures sonnant à la gare, où j’ai trouvé Nathalie et Camille qui m’attendaient depuis une minute et demie. Nous avons été

  1. Hélas ! après la vente des pauvres Nouettes, cet arbre superbe a été abattu !