Page:Segur - Lettres de la comtesse de Segur.djvu/135

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n’ayant pas d’Auteuil… Adieu, chère enfant. Mon petit Jacquot a dû être bien affairé le premier jour du retour.

Est-ce toi qui m’as pris dans mon album à photographies celle de Gaston debout, en manteau, le chapeau a la main droite[1]?



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À LA VICOMTESSE ÉMILE DE PITRAY


Paris, 25 novembre 1860.

Je suis furieuse contre notre ancien ennemi Ir…[2], chère petite. Ne voilà-t-il pas que cet imbécile nous renvoie les lettres que nous t’avons écrites, ce qui te laisse sans nouvelles depuis ton retour! Il en fait autant des journaux, sans doute. J’écris un mot à ce sot homme et je regrette de ne pas avoir laissé Nathalie, dans le temps, le faire changer de résidence. M. Stourm lui avait laissé la facilité de faire ce qu’elle voudrait pour ce monsieur. — Émile vient de partir[3] en bien meilleur état que lorsqu’il est arrivé ; il a assez bien dormi cette nuit, sa douleur est très diminuée….

Il a mangé solidement avant de partir et il a emporté deux bouteilles d’homéopathie que lui avait ordonnées M. Tessier qu’il a été voir hier. En[4] somme il est très bien, mais pas au physique ; figure-toi qu’il a imaginé de faire tondre tout courts

  1. Je n’étais pas la coupable de ce larcin.
  2. Le directeur de la poste de Laigle.
  3. Pour le Midi, afin d’assister au mariage de son frère Jean.
  4. WS typo : nE -> En