Page:Segur - Lettres de la comtesse de Segur.djvu/250

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

l’an. Je m’étonne que le grand Duruy ne fourre pas son nez là dedans et qu’il n’exige pas un peu plus de condescendance pour les liens de famille. La matinée de Jacques sera si occupée par les visites d’oncles et de tantes, qu’il aura difficilement le temps d’écrire ; quelques lignes peut-être tout au plus. Au reste, je te donnerai de leurs nouvelles le lendemain du jour de l’an; le jour même, je n’aurai pas le temps bien probablement.

Je vais mieux décidément; ma messe matinale d’hier ne m’a pas fait mal et je recommencerai demain; le verglas et le froid m’ont empêchée de sortir. Adieu, ma bonne chère fille ; tes livres sont presque tous distribués[1]



――――


AU VICOMTE ÉMILE DE PITRAY


Paris, 9 janvier 1868.


C’est à Olga que j’ai écrit hier, mon cher Émile ; c’est à toi que j’adresse les dernières nouvelles des enfans. Jacques est revenu à cinq heures et demie de son patinage, après avoir passé une demi-heure avec Pierre et Henri. Il était enchanté de sa journée. Pierre (valet de chambre) m’a dit que Jacques patinait admirablement; il s’est beaucoup amusé; plusieurs de ses camarades ont rivalisé d’adresse et de vitesse avec lui ; il les a tous enfoncés. Pierre le suivait en courant et glissant sur la glace pour ne

  1. Les exemplaires d’auteur de mon ouvrage.