baigne dans une pièce d’eau qui n’offre aucun danger.
J’ai été chez l’abbé G… pour lui demander d’aller voir M. Naudet qui est très malade, tout en croyant qu’il n’a rien. Avant-hier il a encore eu un évanouissement de plusieurs minutes, et depuis, il est resté d’une faiblesse telle qu’il ne peut quitter son lit. Je lui ai dit hier qu’il était plus malade qu’il ne le pensait, qu’un de ses évanouissements pouvait l’emporter, que je lui demandais instamment de se mettre en règle pour paraître devant le bon Dieu, que je verrais Sabine aujourd’hui, et que j’arrangerais tout pour qu’il puisse se confesser, parce que nous l’aimions tous et que nous ne voulions pas être séparés de lui pour l’éternité. Il a un peu pleuré et m’a dit qu’il n’était pas dans de mauvais sentimens comme nous le pensions, mais qu’il lui fallait du temps. – Et qui vous dit que le bon Dieu vous accordera ce que vous demandez? Et pourquoi remettre à un temps éloigné ce que vous pouvez avoir tout de suite : le pardon de Dieu et la paix du cœur? Vous avez beau vous débattre, je ne veux pas que vous deveniez la proie du démon et que tant de grandes et nobles qualités soient perdues pour le ciel. – Il n’a rien dit, et l’abbé G… ira le voir demain avant midi. Comme il le connaît, j’espère qu’il ne le repoussera pas et qu’il se confessera. J’irai le voir demain et je saurai ce qu’il a fait. Adieu, ma chère bonne petite, je t’aime et je t’embrasse de tout mon cœur.