pour ses parens ni respect ni affection. Ce que je demande au bon Dieu bien des fois par jour, c’est de retirer à lui ceux de mes petits enfans qui perdraient leur âme par suite de mauvais conseils, de mauvais exemples, de vicieuse direction ; qu’ils meurent en état de grâce, afin que nous soyons réunis à eux dans le bonheur éternel. — Je ne te parle pas de l’état de notre pauvre France depuis la trahison de Bazaine…. On devait tuer ce traître avant qu’il eût consommé son forfait; et après, faire avec toute l’armée une trouée à travers les Prussiens et courir au secours de Paris.
J’ai été interrompue par des étourdissemens et mal au cœur; aujourd’hui je vais bien et je termine ma lettre après en avoir reçu une de toi. .
Le temps est terriblement beau pour ces odieux Prussiens; ils ont proposé un armistice hypocritement abominable ; il a été refusé à l’unanimité.
Chère petite, voilà trois jours que je veux t’écrire et que je remets, tantôt à cause de vertiges, tantôt par des dérangemens imprévus qui me font passer l’heure de la poste ; je tenais pourtant à te remercier de l’offre si bonne que tu m’as faite d’employer pour la pauvre C…[1] la somme que je t’avais promise ;
- ↑ Une personne de nos parentes qui était fort gênée.