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À LA VICOMTESSE ÉMILE DE P1TRAY.
MalarEt, 3 décembre 1871.


…. Depuis quinze jours je tousse horriblement, nuit et jour ; tout ce que je fais n’y fait rien ; je n’ai pas de fièvre heureusement, ce qui indique qu’il n’y a rien de grave, ni aucun organe lésé. Mais je ne dors presque pas, je suis fatiguée ; le froid m’empêche de sortir, je ne prévois pas la fin de cette vilaine toux que rien ne peut apaiser. A la grâce de Dieu; je fais de mon mieux pour me soigner; si je ne réussis pas, je m’en bats l’œil et le mollet, comme disait le gros cardinal *** (j’oublie le nom). Je regrette que la pauvre E… soit partie sans femme de chambre pour son voyage de trois ou quatre jours. Ne sachant pas se donner un coup de peigne ni un coup de brosse, elle aura un air ébouriffé ridicule et arrivera à *"* comme une folle. — Nous avons un froid inaccoutumé dans le Midi, depuis près d’un mois, et qui augmente graduellement; je compte sur le dégel pour finir mon rhume…

Adieu, chère petite, je t’embrasse tendrement avec Émile et les enfans.



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