Moi, je crois que tu es le plus honnête, le meilleur, le plus obligeant et aimable garçon qu’il soit possible de voir, et je crois que Jules t’a indignement calomnié. »
Un éclair de joie et de reconnaissance brilla dans les yeux de Blaise.
Merci, ma bonne et chère demoiselle. Le bon Dieu me récompense de n’avoir pas murmuré contre le mal qu’il a permis. Je le prie tous les jours de vous bénir et de rendre M. Jules semblable à vous.
Comment, mon pauvre Blaise, tu as la générosité de prier pour Jules, qui est la cause de tout le mal qu’on dit et qu’on pense de toi !
Certainement, mademoiselle ; je n’ai pas de rancune contre lui ; il fait ce qu’il fait parce qu’il n’y pense pas. S’il savait combien il offense le bon Dieu, il ne le ferait sans doute pas, et c’est pourquoi je prie le bon Dieu de lui faire voir clair dans son âme.
Excellent Blaise ! Je dirai à papa et à maman tout ce que tu viens de me dire ; ils ne pourront pas douter de ta sincérité.