— Et M. le comte ! Il n’est pas déjà si bon non plus. Est-il orgueilleux !
— Et sévère ! et dur ! et désagréable ! et exigeant !
— Et voilà ce qui m’étonne dans ce que nous raconte Adrien ! Comment aurait-il embrassé le petit du concierge ?
— Comment et pourquoi, nous n’en savons rien, mais ce qui est certain, c’est qu’il l’a fait. Attention à nous et soyons polis et même aimables pour ce nouveau favori.
— Oh ! d’abord, moi, je ne lui ai jamais rien fait, à ce gamin.
— Toi ! allons donc ! c’est toi qui l’as barbouillé de cirage le jour du cerf-volant.
— Tiens, et toi, tu lui as versé de l’eau sale plein la tête.
— C’est bon, c’est bon ; ne parlons plus de cela, mes amis, et soyons prudents à l’avenir. De la politesse, des égards.
— D’abord, moi je lui donnerai du café tant qu’il en voudra.
— Et moi des liqueurs !
— Et moi des sucreries !
— Et moi donc qui suis le chef, je lui donnerai à emporter chaque jour les restes du dîner. On sait bien ce que sont les restes d’une cuisine pour les amis ; de quoi nourrir toute la famille et largement.