Page:Segur - Pauvre Blaise.djvu/251

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embrasser Jules, qui avait déjà dit bonjour à sa mère. Ce fut bien un autre étonnement quand elle vit Jules se jeter à son cou et l’embrasser à plusieurs reprises en disant des paroles affectueuses.

« Ma bonne Hélène ! ma chère sœur ! ton retour manquait à ma joie. Je suis si content de te revoir ! Je t’aime bien, à présent que je sais mieux t’apprécier.

Hélène.

Comme tu es changé, mon pauvre Jules ! Tu as donc été plus malade que nous ne le pensions ?

Jules.

Oui, j’ai été bien malade, Hélène ! bien malade du corps et de l’âme. Mais je suis guéri maintenant, grâce à Dieu… et à Blaise », ajouta-t-il en lui-même.

Hélène dit bonjour aux domestiques rassemblés ; ses yeux semblaient chercher quelqu’un ; elle se hasarda à demander timidement :

« Où est Blaise ? J’ai beau regarder de tous côtés, je ne le vois pas parmi les gens de la maison.

Jules.

Tu le verras ce soir ; il doit venir après dîner.

Hélène.

Ah ! il vient donc au château, maintenant ?

— Oui, quelquefois », dit Jules en souriant.

Ce sourire attira l’attention d’Hélène ; ce n’était