Non, papa, vous me l’aviez défendu ; d’ailleurs, je n’ai guère envie de lier connaissance avec ce M. Jules. Je me figure qu’il ne doit pas être bon.
— Tu pourrais avoir raison ; travaille, va à l’école, ce sera mieux pour toi que courailler et paresser toute la journée. En attendant, va me chercher ma serpe que j’ai laissée au bûcher ; il y a des branches qui avancent sur la grille et qui gênent pour l’ouvrir. Je veux les couper. »
Blaise, toujours prompt à obéir, partit en courant ; il entra au bûcher et y trouva Jules de Trénilly, qui essayait de couper des rognures de bois avec la serpe, qu’il avait ramassée.
« Voulez-vous me donner cette serpe, monsieur ? lui dit Blaise poliment.
Elle n’est pas à toi, je ne te la rendrai pas.
Pardon, monsieur, elle est à papa ; il m’a envoyé pour la chercher.
Je te dis que j’en ai besoin ; laisse-moi tranquille.
Mais papa en a besoin aussi, je dois la lui rapporter.
Vas-tu me laisser tranquille ; tu m’ennuies. »