Page:Segur - Pauvre Blaise.djvu/328

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Le comte.

Votre maman vous demande, mes amis ; allez vite, vite, mes chers enfants.

Jules.

Comme vous avez l’air heureux ! papa ; y a-t-il quelque chose de nouveau, de bon ?

Le comte.

Vous verrez, allez dire bonjour à votre maman.

Hélène.

Oh ! papa nous avons le temps ; maman n’aime pas que nous entrions chez elle trop tôt.

Le comte, riant.

Sont-ils entêtés, ces nigauds-là ! Puisque je vous dis d’y aller vite, vite ; c’est que…

Jules.

C’est que quoi, papa ?

— C’est que… c’est que je vous aime de tout mon cœur, et que je bénis le bon Dieu du fond de mon cœur, et que nous devons tous remercier le bon Dieu de tout notre cœur, s’écria le comte en serrant ses enfants dans ses bras et les embrassant avec un redoublement de tendresse.

Le comte s’échappa en riant, et laissa les enfants surpris de cette explosion si joyeuse, qui ne lui était plus habituelle depuis le retour de la comtesse.

« Allons chez maman, dit Hélène ; peut-être nous expliquera-t-elle l’air radieux de papa.