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Page:Segur - Pauvre Blaise.djvu/33

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je crois savoir ce qui vous amène ici, et je sais que mon fils n’est pas coupable de ce qui est arrivé.

M. de Trénilly.

Comment, pas coupable ? Mon fils a au pied une grande entaille que lui a faite votre garçon avec sa serpe, et vous trouvez qu’il n’est pas coupable ?

Anfry.

Ce n’est pas mon garçon, c’est le vôtre qui se l’est faite lui-même.

M. de Trénilly.

Ceci est trop fort, par exemple ! Me faire croire que mon fils s’est coupé pour le plaisir d’avoir une plaie et d’en souffrir pendant huit jours.

Anfry.

Non, monsieur le comte, mais par imprudence et par colère. »

Alors Anfry raconta à M. de Trénilly ce que venait de lui apprendre Blaise.

« Faites-le venir, dit M. de Trénilly, je veux l’entendre raconter à lui-même. »

Anfry alla chercher Blaise, qu’il trouva blotti derrière un rideau.

Anfry.

Allons, Blaisot, viens parler à M. le comte ; il veut que tu lui racontes ce qui s’est passé avec M. Jules.