Page:Segur - Pauvre Blaise.djvu/340

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Le comte et la comtesse restèrent quelque temps encore près de Blaise ; ils se retirèrent en lui promettant de revenir le lendemain. Hélène et Jules obtinrent sans peine de rester près de leur cher malade. Hélène lui proposa de faire une lecture intéressante, ce qu’il accepta avec reconnaissance. Quand il resta seul, il remercia le bon Dieu du fond de son cœur du bonheur qu’il lui avait envoyé dans cette journée. Il causa longuement avec son père et sa mère, dîna avec appétit et passa une nuit tranquille.

Le lendemain, ne sentant plus aucune douleur à son pied, il demanda à se lever ; sa mère enleva le cataplasme et vit avec plaisir que l’enflure était disparue ; elle lui banda le pied avant de le lui laisser poser à terre. Quand Blaise fut levé, il essaya de s’appuyer sur le pied malade ; la douleur fut si légère, qu’il voulut faire quelques pas, appuyé sur le bras de son père. Cet essai lui ayant réussi, il demanda à rester levé, et, à partir de ce jour la guérison marcha rapidement. Quand le jour de la retraite arriva, il put aller à l’église avec les autres enfants de la première communion, et la suivre jusqu’à la fin.

Pendant la retraite, Jules le quittait seulement pour prendre ses repas. Aidés du comte et d’Hélène, ils avaient arrangé dans la chambre de Jules une petite chapelle ornée d’images, de flam-