Page:Segur - Pauvre Blaise.djvu/53

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Jules.

C’est ennuyeux de revenir par le même chemin ; je voudrais passer près des fours à chaux.

Blaise.

Il y a bien un moyen, monsieur Jules, mais vous allez avoir peur.

Jules.

Pourquoi ? Y a-t-il du danger ?

Blaise.

Aucun danger, monsieur, si vous n’avez pas peur.

Jules.

Dis-moi vite ; qu’est-ce que c’est ?

Blaise.

Ce serait de traverser le cimetière ; nous nous retrouverons sur la grande route, juste à l’endroit où commencent les fours.

Jules.

Avec toi je n’aurai pas peur ; marche en avant.

Blaise.

Marchons un peu lestement pour être plus tôt arrivés. »

Ils prirent le chemin du cimetière, situé derrière le moulin. Ils marchaient et approchaient rapidement. Les yeux fixés sur le mur et sur la porte du cimetière, Jules sentait battre son cœur ; ses grands yeux ouverts ne quittaient pas le mur