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UNE
PATRIOTE ITALIENNE




Quand je vis pour la première fois Rome, il y a un peu plus de trois ans, je n’y trouvai pas tout d’abord l’Italie que j’avais rêvée. Je visitai, comme et avec tout le monde, de beaux musées, des monuments imposants, des ruines colossales ; j’assistai à des offices pompeux, je fis connaissance avec des églises magnifiques. Je vis même des pifferari jouant de la cornemuse et des paysannes de la campagne romaine taillées sur le modèle de celles qu’on rencontre dans les ateliers parisiens. Mais je vis surtout des Anglais, des Allemands, des Américains, c’est-à-dire tout ce que je n’étais point venu voir. Sans cesse le