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CHAPITRE I.




PAR ses succès et sa connaissance des affaires, le notaire Jofriau, depuis sept ans qu’il exerçait sa profession à Varennes, s’était acquis la même réputation d’intégrité et de compétence que possédait son oncle à Rouen. Affable et bienveillant, il inspirait confiance à tous ; aussi, avait-on recours à lui en toute occasion. S’il survenait un embarras quelconque ou le moindre marché à conclure, on attelait ; vite, on passait les habits du dimanche et l’on s’en venait consulter le notaire. Une lettre d’affaire, adressée à quelque censitaire qu’elle troublait, lui était soumise sans retard pour qu’il en expliquât la teneur et en simplifiât les termes. L’avoir et les épargnes des riches lui étaient connus aussi bien que les dettes et la détresse des miséreux. Il indiquait aux uns les placements heureux qui feraient fructifier leur fortune ; aux autres, il pro-