Page:Senancour - De l’amour, t. 2, 1834.djvu/228

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
220

Nous voyons de plus qu’un père devant rarement hériter de ses fils, peut avoir beaucoup à perdre s’ils viennent à mourir, tandis que la plupart des enfans ne possèdent presque rien jusqu’au décès de leurs pères. Les successions multiplient, pour les hommes faibles, les difficultés morales. Enfin l’ordre universel exigeait sans doute que les pères aimassent leurs fils, mais il n’importait pas à la conservation de l’espèce que les fils aimassent leurs pères aussi généralement : cette distinction seule serait décisive (18).