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XXIX.


le temps.


Nous voyons des formes successives, et nous évaluons les distances : cette mesure est le temps. Considéré d’une manière plus absolue, il sera le passage même de ces formes, de ces incidens. À jamais insaisissable, et subsistant à jamais, le temps roule sur les êtres pour les féconder ou les éteindre.

Le présent exact ne peut être que la ligne sans épaisseur qui sépare ce qui arrive de ce qui s’éloigne. Comme une course que nous avons entreprise n’a que deux parties, celle qui est faite, et celle qui