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Page:Senancour - Rêveries sur la nature primitive de l’homme, 1802.djvu/242

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TREIZIÈME RÊVERIE.



Un peuple simple dont les vieillards ou les sages observeroient la nature, non pour se vanter de l’expliquer, mais pour y trouver les avantages de la vie humaine ; qui l’étudieroit non pour faire des systèmes, mais pour suivre les applications particulières de ses lois générales, un tel peuple concevroit, sur les lois de l’ordre universel, k’opinion d’un tout harmonique résultat de la compensation des effets contraires de deux causes différentes. La simple observation de la nature semble conduire à cette idée, qui, sous diverses formes et diverses altérations y subsista dans tous les siècles et chez tant de nations.

On trouve ce système chez les Sabiens, si antérieurs aux Mages[1], dans l’Egypte, la

  1. Voy. Antiquité dévoilée, Chap. V, du liv. 3 au t. II.