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caste, chez les brâhmanes Kânojis de Poona[1], où une assemblée de la caste propose les mariages à faire dans son sein.

Là où le divorce est admis, ainsi que les secondes noces, c’est avec le concours, l’approbation et sous la responsabilité de la caste[2], quelle que puisse être aujourd’hui la tendance des juges anglais à limiter de ce chef son pouvoir[3]. Son rôle dans la procédure de l’adoption est donc parfaitement naturel ; il est logiquement indiqué. Et, en effet, le consentement de la caste à l’adoption est ordinairement jugé nécessaire. Non seulement elle intervient à l’occasion pour la faciliter ; mais une adoption dont elle n’a pas dûment reçu connaissance est généralement estimée nulle. À plus forte raison faut-il son agrément pour qu’une veuve sans enfans puisse adopter[4]. En tout ceci la caste est assimilée aux parens dont la présence est requise, en signe d’acquiescement ; et, sous ce jour, elle apparaît rigoureusement comme un prolongement de la famille ; elle en figure le grand conseil commun. C’est encore à ce titre que, au besoin, elle procède aux arrangemens nécessaires

  1. lbid., I,169.
  2. V. N. Mandlik, p. 428, 434, 454 ; Steele, p. 170.
  3. J. S. Siromani, Comm. H. Law. p. 184.
  4. Steele, p. 184 suiv. et passim.