sont signalés en bien des régions[1]. Souvent ce sont des prétentions rivales à des avantages honorifiques qui, cause ou prétexte, donnent naissance à ces conflits. Elles sont à nos yeux assez futiles. Elles passionnent singulièrement les intéressés. C’est que, partout, l’organisation des castes est devenue le cadre d’une véritable hiérarchie ; chacune y a son rang marqué par la tradition ou par l’opinion ; chacune le maintient à tout prix ou s’efforce de s’élever dans l’échelle. Il y a là un trait tout à fait caractéristique pour la physionomie générale de l’institution.
Le pivot de cette hiérarchie, c’est la supériorité reconnue de la caste brâhmanique et de ses nombreuses ramifications. On a pu dire que la place attribuée à chaque caste dépendait essentiellement de sa relation avec la caste brâhmanique, des marques de ménagemens ou de dédain qu’elle en recevait[2]. En dépit de la déconsidération relative qui a frappé nombre de leurs castes, les brâhmanes tiennent presque partout la tête[3] ; leur ascendant religieux a assuré une puissante autorité à des classifications qui, dans une large mesure, se