constituée ; leurs sources communes se confondent dans la perspective fuyante des lointains. Dans des couches d’adeptes diverses, les deux tendances ont pu, suivant les circonstances, recevoir par la suite une impulsion inégale, se fortifier de prédilections particulières. Elles n’ont pu se mêler que parce qu’elles étaient contemporaines d’origine, parce qu’elles étaient unies déjà dans le milieu d’où sortit le Maître. C’est de là que, en proportions diverses, au prix d’adaptations nécessaires, mais d’un même mouvement, elles ont, grâce à l’apport des moines avec leur système, des fidèles avec leurs dévotions et leurs contes, passé dans la religion naissante.
Ce que le bouddhisme semble avoir innové, dans ses négations tempérées d’agnosticisme, explique la fortune qu’il a faite beaucoup moins que la noblesse des doctrines morales qu’il a toutes reçues de la tradition hindoue. Aussi bien dans l’Inde ses succès, s’ils ont été brillants, sont demeurés éphémères. Chose curieuse, peut-être est-ce, pour le remarquer en passant, la même cause qui a compromis le bouddhisme dans son pays et l’a servi au dehors. Il repoussait l’orthodoxie védique ; dans l’Inde, il a