Page:Serge - L’Individualiste et la Société, paru dans L'Anarchie, 15 juin 1911.djvu/5

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Maintenant posons la question : ces lois sont-elles favorables à l’individu ? Sont-elles en harmonie avec ses intérêts ?



Dans un excellent petit « Précis de Sociologie, » M. G. Palante a écrit :

« Une société, une fois formée, tend à se maintenir », en vertu de quoi « toutes les énergies individuelles seront sur tous les domaines — économique, politique, juridique, moral — étroitement subordonnées à l’utilité commune. Malheur aux énergies qui ne se plient pas à cette discipline. La société les brise, ou les élimine sans hâte comme sans pitié. Elle apporte dans cette exécution le mépris le plus absolu de l’individu. Elle agit comme un instinct aveugle, irrésistible, et implacable. Elle représente sous une forme terriblement concrète cette force