Page:Servières - Richard Wagner jugé en France, 1887.djvu/227

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Dans le plan intérieur du théâtre de Wagner, il appréciait également la commodité des entrées et des sorties.

Naturellement, alors que l’Allemagne et l’Angleterre avaient envoyé à Bayreuth les critiques musicaux les plus renommés, le Figaro avait choisi un journaliste boulevardier pour rendre compte d’une œuvre essentiellement allemande, et un journaliste connu pour sa persévérance à vilipender R. Wagner. Aussi, M. A. Wolff n’eut-il garde de manquer à faire valoir son grand courage de pénétrer dans la Mecque de la religion wagnérienne. Il raconta même une histoire fantastique sur la rencontre d’un colonel autrichien, émerveillé d’une telle bravoure.

M. Albert Wolff, chroniqueur parisien né à Cologne, ne parvint pas toujours à faire oublier à ses lecteurs son origine germanique. Bien que, pour rompre toute attache avec la Prusse, il ait demandé la naturalisation, le dénigrement violent, excessif, de son ex-compatriote Wagner, lui a semblé propre à le faire adopter avec empressement par son pays d’élection. Aussi, dès son arrivée en Bavière, le prenait-il de très-haut avec le pontife de Bayreuth. — « Aujourd’hui, monsieur, que je me trouve sur la terre allemande en face de vous, je tiens à vous dire, dans le blanc des yeux, que votre pamphlet contre Paris a été une vengeance plate et odieuse. Les cendres de Henri Heine, l’immortel poète, et de Louis Bœrne, le grand satirique, en