Page:Servières - Richard Wagner jugé en France, 1887.djvu/229

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« assommant, moins la scène de la forge. » Au deuxième, se trouve une scène adorable, la symphonie de la forêt. Au troisième, « le réveil de Brunehild est une chose délicieuse et le duo qui lui succède, un morceau de tout premier ordre, tenez-vous-le pour dit. » Le 21, il s’écrie : — « les Nibelungen, quelle ménagerie ! Il y a dans la fameuse tétralogie : un grand dragon, un petit dragon, un cheval, un ours dompté par Siegfried, trois oiseaux, deux corbeaux. Il ne manque plus que Bidel pour que ce soit complet ! » — Mon Dieu ! que ce Wolff a donc de l’esprit ! dirait Sarcey. — Il cite avec éloge au premier acte un petit duo d’adieu) pénétrant, puis une symphonie délicieuse qui traduit les émotions des amants, le chœur du deuxième acte, au troisième, « une marche funèbre qu’on peut mettre hardiment à côté de tous les chefs-d’œuvre de la symphonie. »

D’ailleurs, il reconnaît que Paris a été injuste à l’égard de Wagner. « Dans Tannhœuser, il y a des pages admirables que vous avez conspuées pour rire un brin, » (Tiens ! tiens !) et même, « dans l’œuvre abominablement ennuyeuse que j’ai entendue, il y a des morceaux tellement beaux qu’il convient de les fixer dans sa pensée pour marcher avec son temps. »

Dans un dernier article daté de Nuremberg (Figaro du 25 août), il essaie de résumer ses sensations et n’arrive qu’à rabâcher en quatre colonnes que

    où il comparait l’anti-patriotisme de MM. Erckmann-Chatrian à la gallophobie de Wagner.