D’après Gasperini, Alphonse Royer, M. Cormon, c’est par un ordre de l’autorité supérieure[1] qu’auraient été interrompues les représentations de Tannhæuser. Cette version est en désaccord avec celle qu’a été généralement adoptée par les biographes de Wagner et d’après laquelle celui-ci aurait retiré volontairement sa partition après la troisième représentation, par une lettre souvent publiée et qu’on trouvera reproduite ci-dessous.[2] C’est là le texte
- ↑ Voir le Journal des Débats du 27 avril. Dans le Charivari
du 23 mars, nous trouvons cet écho d’Ad. Huart :
« Mon cher, sais-tu la différence qui existe entre le Tannhauser et Jud ?
« — Attends, laisse-moi chercher… Ma foi, je ne sais pas.
« — C’est qu’on a arrêté Tannhæuser le troisième jour et que Jud, lui, n’a pas encore été arrêté. »
- ↑ En voici le texte, tel que le donnèrent les journaux
du temps :
« Monsieur le directeur, l’opposition qui s’est manifestée contre le Tannhæuser me prouve combien vous aviez raison quand, au début de cette affaire, vous me
des Beaux-Arts de l’Orne, publiait en brochure une conférence qu’il avait donnée devant cette assemblée, après les triomphes de Wagner en Russie. Ce professeur de province dit son fait aux Parisiens : — « Le compositeur a été condamné avant d’être connu, ce qui prouve que, sauf à être confirmé plus tard par des juges plus patients, ce jugement ne peut être définitif. » R. Wagner et sa musique. Br. in-8o, 1864, Caen, Typ. Hardel, 2, rue Froide.