Page:Servières - Tannhæuser à l’Opéra en 1861, 1895.djvu/75

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 71 —

plaira… Le Saint-Père lui refuse sa grâce et le noble chevalier retourne au Venusberg : traduisez toujours comme il vous plaira[1] !…


Dans l’Art musical (journal d’Escudier, marchand de musique italienne) du 21 mars, M. O. Comettant ne se montrait pas moins spirituel. Il annonçait la formation de trains de plaisir, destinés à a transporter à Paris et au plus juste prix, la foule des amateurs prussiens, autrichiens et belges, que le Tannhæuser empêchait de dormir ». On devait donner aux locomotives des noms tels que : Discordance, Trémolo, Enharmonie, Chromatique, Mélodie infinie. Aimables facéties de Conservatoire ! Sauf qu’il est d’accord avec ses confrères sur les quelques morceaux passables, il ne daigne rendre compte ni du poème, ni de la partition. Cependant, l’ouverture lui paraît bonne, moins la deuxième partie, qui lui semble exprimer une scène de convulsionnaires.

Il expose les idées contenues dans la lettre à F. Villot en les comprenant de travers et joue sur le mot de mélodie de danse, dont l’auteur s’est servi pour caractériser le développement de la mélodie dans la mu-

  1. Pour permettre à ceux qui ne savent pas l’allemand d’apprécier cette délicate plaisanterie, ajoutons que Venusberg peut se traduire : Mont de Vénus.