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Et le critique engage Wagner à couper ce trait de violon malencontreux, dans lequel Édouard Monnais entendait le dernier d’un animal passant de vie à trépas[1] ».

Il s’étonne que la marche des pèlerins, « très bien faite », n’ait pas été remarquée.


La romance de L’Étoile a de la mélancolie et une certaine douceur, mais c’est à peine si on l’a écoutée. Quand on a vu que ce bon Wolfram allait reprendre sa lyre, on a craint qu’il ne recommençât son discours du second acte, et on l’a prié de ne pas insister. Le récit de Tannhæuser est infiniment trop long. Cela ferait deux volumes illustrés d’Impressions de voyage.


À son gendre, qui était chargé de la critique musicale du Figaro. Villemessant octroya licence « d’assommer l’auteur de Tannhæuser, dit Léon Leroy, du poids de douze colonnes de feuilleton[2] ». Jouvin pnt librement s’espacer en dissertations confuses et, quant à l’esprit de son article, on peut en juger par ces citations :

  1. Gazette musicale du 24 mars 1861. Ce trait, fulgurant lorsqu’il est bien exécuté, fut raccourci et simplifié pour la seconde représentation. Il tourbillonne avec une explosion de tempête sur le cri de Tannhæuser : À Rome ! répété par tous les personnages en scène.
  2. Figaro du 18 mars 1861.