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AUTOUR D’UNE VIE CORÉENNE

réenne, deux parties nettement distinctes.

Prenons, par exemple, l’habitation de M. Bac, grand-père : les deux chaumières que nous avons vues séparées de la cour par une barrière, à l’entrée, s’appellent, en coréen, sa ranc, ce qui veut dire : le « cottage du mari » ; et l’autre côté de cette barrière, y compris la cour et les maisons, s’appelle nai-junc, ce qui signifie la « cour intérieure », Or une coutume veut que le mari reste dans le sa ranc, où il doit travailler, recevoir des visites, entretenir des amis, et qu’il ne se mêle pas aux affaires de la « cour intérieure ». L’épouse, maîtresse de la « cour intérieure », dirige le ménage, élève les enfants, sans avoir à se mêler, bien entendu, aux affaires du sa ranc. Tout homme non membre de la famille ne peut entrer dans la « cour intérieure » qu’avec la permission de la maîtresse. Quand un étranger y est admis, il est un familier de la maison ou un proche parent de la maîtresse.