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Page:Sevestre - Cyranette, 1920.djvu/102

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CYRANETTE

— Je ne le suis pas moins de vous voir parmi nous, rétabli, répond le prêtre en lui rendant avec usure son vigoureux shake-hand.

— Ma fille aînée, Denise, reprend rituellement M. Daliot.

L’officier s’incline :

— Je connais mademoiselle. Et, ajouta-t-il en retrouvant son grave sourire, j’ai déjà eu l’honneur de la saluer aujourd’hui.

Liette ne saurait tenir sa langue indéfiniment.

— Aujourd’hui, dear ? Par quel sortilège ?

— Le train passait sous vos fenêtres.

— Et j’étais au balcon, avoue Nise en toute simplicité.

Si Liette ne se mordait les lèvres, elle laisserait échapper une sottise. Une sottise et, qui pis est, une méchanceté. Mais ce n’est pas perdu et ce qu’elle n’ose dire tout haut, elle le pense tout bas.

— Voilà donc pourquoi tu tenais tant à surveiller la femme de ménage, Nise ? All right, ma coquine ! Nous t’allons surveiller aussi, toi !