Folâtrons,
Nous rions,
Nous chantons,
Nous dansons,
Nous mangeons,
Nous buvons,
Nous disons :
Zeste, arrive qui plante.
Quand je le disais, madame Lepiteux, que nos voisins ne sont pas si à plaindre que nous.
Scène VI.
C’est que vous ne savez jamais prendre un parti, morbleu ! tenez, nos enfans s’aiment ; marions-les ; ils seront heureux, et vous jouirez de leur bonheur.
Serait-il vrai, maman, j’épouserais M. Beau-Soleil ?
Oui, vous êtes unis.
Un moment ! comme vous y allez ! ils sont unis !… ils sont unis !… non, ils ne sont point unis.
Nous ne le sommes pas, papa ?
Non, mademoiselle ; vous ne prévoyez pas les suites d’un mariage disproportionné.
Disproportionné !
Du coté de la fortune, s’entend ; si ma fille est plus riche que votre fils, il arrivera ce qui arrive journellement : ce n’est pas que je connaisse parfaitement le caractère de ma fille, mon Aurore aura rarement des boutades ; mais s’ils viennent à se quereller un jour, ils se feront des reproches ; l’une dira : vous n’aviez rien en m’épousant.
Je ne dirai jamais ça, papa, et surtout à M. Beau-Soleil.
Toutes ces paroles là n’empêchent pas que je ne frémisse