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PRÉFACE

« Dans une des lettres qui portent le titre d’Edifiantes, quoique beaucoup d’entre elles fourmillent d’erreurs ridicules, et que toutes soient à consulter avec une extrême défiance, je lisais, il y a quelques années, le passage suivant : « Dans le nord de l’Inde, il y a maints livres, nommés Nâtâcs, qui, d’après ce que les Brahmes assurent, contiennent une large portion de l’ancienne histoire sans nul mélange de fable ; » et ayant un vif désir de connaître l’état réel de cet empire avant sa conquête par les Barbares du Nord, je fus très soucieux, dès mon arrivée au Bengale, d’accéder à ces livres soit au moyen de traductions s’ils étaient traduits, soit en apprenant la langue dans laquelle étaient composés les originaux… Mais quand je fus capable de converser avec les Brahmanes, ils m’assurèrent que les Nàtâcs n’étaient pas des histoires et abondaient en fables ; que c’étaient des œuvres extrêmement populaires et qui se composaient