Page:Shaftesbury - Principes de la philosophie morale, tad Diderot, 1745.djvu/242

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ration que nous lui devons, nous avons osé le commettre. Car la honte d’avoir failli aux yeux d’un Etre si respectable, doit travailler en nous, même en faisant abstraction des notions particulières de sa justice, de sa toute-puissance, & de la distribution future des récompenses & des châtiments.

Nous avons dit qu’aucune Créature ne fait le mal méchamment & de propos délibéré, sans s’avouer intérieurement digne de châtiment ; & nous pouvons ajouter en ce sens que toute Créature sensible a de la Conscience. Ainsi le méchant doit attendre & craindre de tous, ce qu’il reconnaît avoir mérité de chacun en particulier. De la frayeur de Dieu & des hommes, naîtront donc les alarmes & les soupçons. Mais le terme de Conscience, emporte quelque chose de plus dans toute Créature rai-