Page:Shaftesbury - Principes de la philosophie morale, tad Diderot, 1745.djvu/253

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fonde que soit la science des bons repas, il est à présumer que je ne sais quelle ostentation d’élégance dans la façon d’être servi, & que la gloire d’exceller dans l’art de bien traiter son monde, sont dans les gens de plaisir la haute idée qu’ils ont de leurs voluptés ; car l’ordonnance des services, l’assortiment des mets, la richesse du buffet, & l’intelligence du Cuisinier mis à part, le reste ne vaut presque pas la peine d’entrer en ligne de compte, de l’aveu même de ces Epicuriens.

La débauche, qui n’est autre chose, qu’un goût trop vif pour les plaisirs des sens, emporte avec elle l’idée de société. Celui qui s’enferme pour s’enivrer, passera pour un sot, mais non pour un débauché. On traitera ses excès de crapule, mais non de libertinage. Les femmes débauchées ; je dis plus, les