Page:Shaftesbury - Principes de la philosophie morale, tad Diderot, 1745.djvu/264

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affections sont paresseuses ou léthargiques, la constitution intérieure ne doive souffrir & se déranger. On aura beau faire un art de l’indolence, de l’insensibilité & de l’indifférence, s’envelopper dans une oisiveté systématique & raisonnée, les passions n’en auront que plus de facilité pour forcer leur prison, se mettre en pleine liberté, & semer dans l’esprit le désordre, le trouble & les inquiétudes. Privées de tout emploi naturel & honnête, elles se répondront en actions capricieuses, folles, monstrueuses & dénaturées. La balance qui les tempérait sera bientôt détruite, & l’architecture intérieure s’écroulera de fond en comble.

Ce seroit avoir des idées bien imparfaites de la méthode que la Nature observe dans l’organisation des animaux, que d’imaginer qu’un aussi grand appui, qu’une colonne aussi considéra-