Page:Shaftesbury - Principes de la philosophie morale, tad Diderot, 1745.djvu/274

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Section Seconde.


Nous avons maintenant à prouver que la violence des affections privées rend la Créature malheureuse.

Pour procéder avec quelque méthode, nous remarquerons d’abord que toutes les passions relatives à l’intérêt particulier & à l’économie privée de la Créature, se réduisent à celles-ci. L’amour de la vie. Le ressentiment des injures. L’amour des femmes & des autres plaisirs des sens. Le désir des commodités de la vie. L’émulation ou l’amour de la gloire & des applaudissements. L’indolence ou l’amour des aises & du repos. C’est dans ces penchans relatifs au systême individuel que consistent l’intérêt & l’amour-propre.

Ces affections modérées & retenues dans de certaines bornes, ne sont par