sion générale pour les affaires, le seroit à l’esprit.
Or, que le mouvement soit nécessaire à la santé, on en peut juger par les tempéraments de l’homme fait à l’exercice, & de celui qui n’en a jamais pris ; ou par la constitution mâle & robuste de ces corps endurcis au travail, & la complexion efféminée de ces automates nourris sur le duvet. Mais la fainéantise ne borne pas ses influences au corps : en dépravant les organes, elle amortit les plaisirs sensuels : des sens, la corruption se transmet à l’esprit, & c’est là qu’elle excite bien un autre ravage. Ce n’est qu’à la longue que la machine éprouve des effets sensibles de l’oisiveté ; mais l’indolence afflige l’âme, tout en l’occupant : elle s’en empare avec les anxiétés, l’accablement, les ennuis, les aigreurs, les dégoûts & la mauvaise humeur : c’est