Page:Shaftesbury - Principes de la philosophie morale, tad Diderot, 1745.djvu/50

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

profonde du Tout, je ne suis point étonné de notre insuffisance dans les recherches qui concernent le Monde, le chef-d’œuvre de la Nature. Cependant à force d’observations & d’étude, à force de combiner les proportions & les formes dont la plupart des Créatures qui nous environnent, sont revêtuës, nous sommes parvenus à déterminer quelques-uns de leurs usages. Mais quelle est la fin de ces Créatures en particulier ? En général même, à quoi sert l’espèce entière de quelques-unes d’entre elles ? C’est ce que nous ne connaîtrons peut-être jamais.

Nous savons que chaque Créature a un Intérêt privé, un bien-être qui lui est propre, & auquel elle tend de toute sa puissance ; penchant raisonnable qui a son origine dans les avantages de sa conformation naturelle. Nous sçavons