Page:Shakespeare, apocryphes - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1866, tome 2.djvu/113

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SCÈNE XII.

premier gentleman.

Les cieux, seigneur, — ajoutent par vous à notre émerveillement, et consacrent — à jamais votre renommée.

cérimon.

Elle vit ; voyez, — ses paupières, écrins des célestes joyaux — qu’a perdus Périclès ; — commencent à entr’ouvrir leurs franges d’or brillant. — Des diamants de l’eau la plus splendide — apparaissent pour doubler la richesse du monde. Oh ! vis, — et fais-nous pleurer au récit de ta destinée, belle créature, — qui nous sembles si rare !

Elle remue.
thaïsa.

Ô Diane chérie, — où suis-je ? où est monseigneur ? Quel monde est celui-ci ?

deuxième gentleman.

— N’est-ce pas étrange ?

premier gentleman.

Très-extraordinaire.

cèrimon.

Silence, chers voisins ! — prêtez-moi main-forte : portons-la dans la chambre voisine. — Du linge !… Maintenant la plus grande vigilance est nécessaire, — car sa rechute serait mortelle. Venez, venez, venez, — et qu’Esculape nous garde !

Ils sortent emportant Thaïsa.

SCÈNE XII.
[Tharse. Le palais de Cléon.]
Entrent Périclès, Cléon, Dionysa, Lychorida et Marina.
périclès.

Très-honoré Cléon, il faut que je parte ; — mes douze mois sont expirés, et Tyr vit — dans un calme précaire,