Page:Shakespeare, apocryphes - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1866, tome 2.djvu/115

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SCÈNE XIII.

que nous honorons tous, — les ciseaux ne toucheront pas à ma chevelure, — dussé-je en cela faire preuve d’obstination. Sur ce, je prends congé de vous. — Bonne madame, faites ma joie par votre sollicitude — à élever mon enfant.

dionysa.

]’ai moi-même une fille, — qui ne me sera pas plus chère — que la vôtre, monseigneur.

périclès.

Madame, mes remercîments et mes actions de grâces !

cléon.

— Nous allons conduire votre altesse jusqu’au bord de la mer ; — puis nous vous livrerons au Neptune masqué et — aux plus doux vents du ciel.

périclès.

J’accepte volontiers — votre offre. Venez, très-chère madame… Oh ! pas de larmes, — Lychorida, pas de larmes ! — Occupez-vous de votre petite maîtresse, c’est à sa grâce — que vous êtes désormais attachée. Venez, monseigneur.

Ils sortent.

SCÈNE XIII.
[Éphèse. La maison de Cérimon.]
Entrent Cérimon et Thaïsa.
CÈRIMON, remettant une lettre à Thaïsa.

— Madame, cette lettre, avec quelques bijoux, — se trouvait avec vous dans votre cercueil ; tout cela est maintenant — à votre disposition… Reconnaissez-vous l’écriture ?

thaïsa.

C’est celle de mon époux. — J’ai été embarquée sur mer, je me le rappelle bien, — à la veille de mon accou-