— comme j’en ai déjà informé sa grâce, — de ne jamais remettre l’épée au fourreau, de ne jamais accepter de trêve.
— Ah ! voilà pour nous l’ancre d’une plus ferme espérance. — Mais, d’un autre côté, quand je songe aux amis — que le-roi Édouard a recrutés dans les Pays-Bas, — parmi ces épicuriens toujours ivres, — ces Flamands mousseux, gonflés de double bière (6), — qui boivent et se soûlent partout où ils passent, — je sens ma colère s’échauffer quelque peu. — En outre, nous apprenons que l’empereur s’en mêle — et investit Édouard de sa propre autorité. N’importe ! plus leur nombre sera grand, — plus la moisson de gloire sera belle, après la victoire. — Outre nos forces domestiques, nous avons des amis. — Le farouche Polonais et le belliqueux Danois, — le roi de Bohême et de Sicile, — se sont tous ligués avec nous, — et sont, je pense, en marche pour nous joindre.
— Mais, doucement ! j’entends la musique de leurs tambours ; — d’où je conclus qu’ils sont près d’arriver.
Roi Jean de France, comme l’amitié et le bon voisinage — l’exigent, quand un allié est quelque peu harcelé, — je viens à ton aide avec toutes les forces de mon pays.
— Et moi, de la grande Moscou, terrible ami Turcs, — et de la fière Pologne, nourrice d’hommes hardis, — je t’amène ces serviteurs — tout prêts à combattre pour ta cause.