tor, — laisseront en lui l’impression ineffaçable de cet exploit.
— Ah ! mais il ne lui sera pas donné de vivre pour voir ces jours lointains.
— Eh bien, son épitaphe sera une éternelle louange.
— Pourtant, mon bon seigneur, il y a une inflexibilité excessive — à laisser verser son sang, quand on peut le sauver.
— Plus d’objections ! Nul de vous ne peut dire — si un renfort le sauverait, ou non. — Peut-être est-il déjà tué ou pris. — Troublez un faucon quand il est dans son essor, — et il sera à jamais hagard. — Qu’Édouard soit aujourd’hui délivré par nos mains, — et toujours, quand il sera en danger, il s’attendra à être secouru de même. — Mais, s’il se tire lui-même de là, — il aura vaincu, serein, la mort et la crainte, — et dès lors il ne redoutera pas plus leur pouvoir — que si c’étaient des enfants ou des esclaves captifs.
— Oh ! père cruel !
Adieu donc, Édouard !
— Adieu, doux prince, l’espoir de la chevalerie !
— Oh ! que ma vie ne peut-elle être la rançon de la sienne !
— Contenez-vous, milords… Mais doucement !…
Il me semble que j’entends — la fanfare néfaste des