contrer chez moi. — L’affaire est importante ; autrement je serais à vos ordres.
— Voulez-vous venir dîner demain avec moi, — et amener votre honnête ami ? — j’ai à causer avec vous de diverses choses.
— Demain nous serons aux ordres de votre honneur.
— Qu’un de vous retienne mon cheval au sommet de la côte.
Comment, Blackwill ! À la bourse de qui en veux-tu ? — Tu finiras par être pendu dans le comté de Kent.
— Pendu ! non pas ! Dieu garde votre honneur ! — Je suis votre aumônier, voué à prier pour vous (14).
— Je crois que tu n’as jamais dit une prière de ta vie. — Qu’on lui donne un êcu !… — Et toi, drôle, renonce à ce genre de vie, — Si tu te fais pincer, quand ce serait pour une affaire d’un penny, — tu es sur de tâter de la hart… — Allons, maître Arden, mettons-nous en marche ; — vous et moi, nous avons quatre milles à faire ensemble.
— Que le diable vous rompe tous vos cous au bout des quatre milles ! — Mordieu ! je pourrais me tuer de colère. — Sa seigneurie se flanque à la traverse, au moment même où — je le visais au cœur. — Je voudrais que lord Cheiny eût son écu fondu dans la gorge.
— Arden, tu as une chance prodigieuse. — Jamais homme échappa-t-il comme tu l’as fait jusqu’ici ? — Soit !