Les chevaliers sont-ils prêts à commencer la joute ?
Oui, mon suzerain ; — et ils n’attendent plus que votre arrivée pour se présenter.
— Retournez leur dire que nous sommes prêt ; et que notre fille, — dont ces joutes doivent célébrer la naissance, — est assise ici, comme l’enfant de la beauté qu’a engendrée la nature — pour l’offrir à la vue et à l’admiration des hommes.
— Il vous plaît, mon père, de faire de moi — un éloge d’autant plus grand que mon mérite est plus mince.
— Il convient qu’il en soit ainsi ; car les princes sont — un modèle que le ciel fait à son image ; — comme les bijoux perdent leur éclat, s’ils sont négligés, — les princes perdent leur renom, s’ils ne sont pas révérés. — À vous maintenant, ma fille, l’honneur d’expliquer — la mission de chaque chevalier par sa devise.
— Je mettrai mon honneur à le faire.