— Hélas ! mon père, il ne me sied pas — d’être aussi hardie avec un chevalier étranger ; — il pourrait prendre mon offre pour une offense ; — car les hommes prennent pour effronteries les avances des femmes.
Eh bien ! — faites cet que je vous dis, ou vous allez me fâcher.
— Ah ! par les dieux, il ne pouvait me faire plus grand plaisir.
— Et dis-lui en outre que nous désirons savoir — de quel pays il est, son nom et sa famille.
— Messire, le roi mon père a bu à votre santé.
— Je le remercie.
— En souhaitant que ce qu’il buvait fût autant de sang vivifiant pour vous.
— Je vous remercie, lui et vous, et je lui fais volontiers raison.
— Et en outre il désire savoir de vous — de quel pays vous êtes, votre nom et votre famille.
— Je suis un gentilhomme de Tyr ; mon nom est Périclès ; — mon éducation a été celle des arts et des armes ; — en cherchant les aventures dans le monde, — j’ai perdu par une mer orageuse mes vaisseaux et mes hommes, — et, après un naufrage, j’ai été poussé sur cette côte.