Page:Shakespeare, apocryphes - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1867, tome 3.djvu/216

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SCÈNE I.

l’oncle flowerdale.

De quel jour était-elle datée ?

mathieu.

Eh bien, Didissimo tertios septembris… Non, non… Tridissimo tertios octobris… oui, octobris, c’est ça.

l’oncle flowerdale.

Dicditimo tertios octobris. Et ici je reçois une lettre qui m’annonce que votre père est mort en juin. N’est-ce pas, Christophe ?

le père flowerdale, à Mathieu.

Oui, en effet, monsieur, votre père est mort ; j’ai aidé de mes mains à l’ensevelir.

mathieu.

Mort !

le père flowerdale.

Oui, monsieur, mort.

mathieu.

Tudieu ! comment mon père en est-il venu à mourir ?

le père flowerdale.

Ma foi, monsieur, conformément au vieux dicton : l’enfant naît et pleure, devient homme, puis tombe malade et meurt.

l’oncle flowerdale.

Allons, mon neveu, ne prenez pas la chose si mélancoliquement.

mathieu.

Dame, je ne peux pas vous pleurer à l’improviste. Morbleu ! d’ici à deux ou trois jours je pleurerai sans aucune retenue… Mais j’espère qu’il est mort en pleine possession de ses facultés.

le père flowerdale.

Effectivement, monsieur, et il a mis tout en ordre ; je suis venu par la Catherine Hew, dont vous parliez ; j’ai vu